Accueil · Finance · Confidences de Fortis sur la privatisation de la sécu Confidences de Fortis sur la privatisation de la sécuFortis est connu pour avoir profité
de la privatisation de la CGER. Mais il reste des secteurs privatisables...
Une
fois par an, lors des journées du patrimoine, des propriétés privées sont
ouvertes au public. Le reste de l’année, c’est l’inverse: les
propriétés publiques sont ouvertes au privé. Il y a les nombreuses
privatisations qui ont touché le secteur bancaire, Belgacom, la Sabena et
encore La Poste en 2005. Il y a tous ces bâtiments de l’Etat que le
gouvernement vend chaque année pour boucler son budget, quitte à payer
finalement beaucoup plus cher en loyers.
Et il
y a cette multiplication des PPP, partenariats public privé. On y recourt pour
les bâtiments scolaires, pour les logements sociaux, pour les travaux du chemin
de fer ou encore pour certains investissements des communes. Chaque fois, le
problème est le même: les moyens du secteur public sont insuffisants,
alors on fait appel au privé. Mais dans ces «partenariats», un
des deux partenaires – devinez lequel - exige que son investissement lui
rapporte un rendement garanti. Si bien que le public s’appauvrit toujours
plus, disposant d’encore moins de moyens les années suivantes. Le cercle
vicieux.
Parmi
les champions pour sucer le jus des biens publics, il y a le groupe de banque et
assurances Fortis, qui avait initié le mouvement de privatisation en Belgique
en avalant la CGER. En 2004, cette multinationale financière a publié – ne
riez pas – un Rapport sur le développement durable.
On y lit ce passage très révélateur concernant sa filiale assurances des
Pays-Bas: «Grâce à l’implication de directeurs de Fortis ASR
dans les organisations telles que la Verbond van verzekenaars (fédérations
des compagnies d’assurances), nous sommes en mesure d’influer sur l’élaboration
de la politique et la matière au niveau national. Notons notamment l’accélération
du débat sur la privatisation de la sécurité sociale.»
On ne
pourrait mieux exprimer l’influence qu’exercent les grandes entreprises sur
la politique gouvernementale afin d’assurer le développement durable... de
leurs profits.
Marco
Van Hees
Publié dans Solidaire, le 23 janvier 2006
www.mediaterre.org/rsdd/actu,20050506133828,3.html
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