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A propos de ce site
Ce site propose des articles de Marco
Van Hees sur le pouvoir de l’argent en Belgique, entre autres :
- Les grosses fortunes de Belgique ;
- Les injustices fiscales ;
- Le pouvoir des grandes entreprises ;
- Les liens entre pouvoir économique et pouvoir politique ;
- La socialisation des pertes et la privatisation des profits…
A propos de Marco Van Hees
Marco Van Hees est
né à Berchem-Ste-Agathe (région bruxelloise) en 1964 et vit dans le Hainaut
(Carnières, entité de Morlanwelz).
Journaliste durant de nombreuses années
pour Solidaire et député fédéral PTB de 2014 à 2024,
il est l'auteur de plusieurs ouvrages et de dossiers réalisés
pour le service d'études du PTB, ayant dévoilé de nombreux cas
d'injustice fiscale, comme les taux d'imposition ridiculement bas
payés par les grandes sociétés en Belgique ou l'existence de
la fondation privée belge du milliardaire français Bernard
Arnault.
Les qualificatifs ne manquent pas pour désigner Marco Van
Hees, porteur de multiples casquettes dans son parcours :
fonctionnaire et syndicaliste au SPF Finances, journaliste,
essayiste (six livres publiés), député fédéral. C’est en
2014 qu’il est élu à la Chambre (depuis le Hainaut) avec
Raoul Hedebouw (depuis Liège), la première fois de son histoire
que le PTB accède au Parlement. Cinq ans plus tard, les deux
pionniers seront rejoints par dix autres camarades députés.
Les deux premiers députés fédéraux
du PTB,
Marco Van Hees et Raoul Hedebouw à la Chambre
Licencié en sciences politiques de l’Université libre de
Bruxelles, Marco Van Hees est spécialisé dans des matières
comme la fiscalité, les banques, les grandes fortunes, les
liaisons dangereuses entre mondes politique et économique, ou
encore la dénonciation des privilèges.
Au royaume de l’injustice fiscale
Selon Marco Van Hees, l’article 172 de la Constitution belge
– «Il ne peut être établi de privilège en matière d'impôts»
– est moins respecté que ce vieux précepte de Jean-Baptiste
Colbert, grand argentier de Louis XIV : «Sire, taxons les
pauvres, ils sont plus nombreux».
Colbert, déjà, soufflait à
Louis XIV :
«Sire, taxons les pauvres, ils sont plus nombreux».
La Belgique est un enfer fiscal pour les travailleurs, mais un
paradis fiscal pour les grandes fortunes et les multinationales :
cette réalité, Marco Van Hees ne se contente pas de la marteler
depuis des années, il la démontre également à travers de
nombreuses études chiffrées et révélations. Il est ainsi l’auteur
du fameux «Top-50 des ristournes fiscales»,
qui met en lumière les grandes sociétés payant très peu d’impôts,
voire pas du tout, hissant le sujet dans l’actualité politique.
Celles-ci profitent en effet d’«armes de détaxation
massive» qu’il décrit en détail dans des ouvrages comme Didier
Reynders, l'Homme qui parle à l'oreille des riches (prix
Gros Sel 2008), Tout ce que vous n'auriez jamais dû savoir
sur les intérêts notionnels ou Les riches aussi ont le
droit de payer des impôts.
Lorsqu’on apprend que le milliardaire français Bernard
Arnault (homme le plus riche du monde en 2023) demande
la nationalité belge, le «cochon truffier» Van Hees creuse et
tombe sur du lourd. D’une part, il dévoile que les sociétés
financières du groupe Arnault se sont implantées à Bruxelles
pour y profiter à fond du système des intérêts notionnels. D’autre
part, il découvre que le grand patron du luxe français a
constitué en Belgique une fondation privée pour organiser sa
succession. L’affaire prend de telles proportions qu’Arnault
retire finalement sa demande de naturalisation. Suite à ces
événements, Marco Van Hees apparaîtra dans le film Merci
Patron de François Ruffin (plus d’un
demi-million d’entrées en salle).
Marco Van Hees et François Ruffin
dans le film «Merci Patron».
En 2015, le député rédige la proposition de loi visant à
la créer une Taxe des millionnaires, mais c’est
dès 2005 qu’il produit une première évaluation des milliards
d’euros qu’elle pourrait rapporter chaque année. Il faudra
pratiquement vingt ans pour qu’en 2024, le Bureau fédéral du
Plan publie finalement ses propres estimations de rendement d’une
telle taxe. Marco Van Hees obtiendra en 2021 une audition du
fameux économiste français Thomas Piketty à
la Chambre, lors de laquelle celui-ci soutiendra la Taxe des
millionnaires.
Contre les privilèges, contre Bill Gates, pour les blouses
blanches
Le député PTB défend obstinément les services publics
contre toute forme de privatisation. En 2018, il découvre ainsi
que pour accéder à la base de données fiscale du SPF Finances,
il faut désormais obligatoirement s’inscrire à un compte
Microsoft. Il interpelle le ministre des Finances, lequel
soutient la multinationale de Bill Gates, mais
le parlementaire obtiendra finalement gain de cause à l’issue
d’une décision de l’Autorité de protections des données,
qui ordonnera au SPF Finances de suspendre l'accès à son site
au travers d'un compte Microsoft. Une (petite) bataille perdue
pour Bill Gates.
Alors que le personnel infirmier défile dans les rues, en
octobre 2019, Marco Van Hees dépose et défend un amendement au
budget qui crée le «Fonds blouses blanches».
Adopté de justesse par la Chambre, ce fonds fournit une manne
financière qui permettra de créer plus de 5 000 équivalents
temps plein dans le secteur.
Le PTB s'est battu contre les pensions
dépassant les plafonds légaux,
notamment celle de Siegfried Bracke (N-VA), ancien président de
la Chambre.
À l’inverse, le parlementaire va livrer un incessant combat
contre les privilèges que s’octroie le monde politique. Des
années avant que le sujet fasse la une de l’actualité, il
dénonce déjà les suppléments de pension
accordés aux anciens présidents de la Chambre et dépose, en
vain, des amendements pour les supprimer. Lorsqu’il apparaît
que ces suppléments sont illégaux, Marco Van Hees et la cheffe
de groupe PTB Sofie Merckx mènent le combat au sein du Bureau de
la Chambre contre toutes les sur-pensions : celles des anciens
présidents mais également celles d’autres députés dont la
retraite dépasse le plafond légal.
Le député Van Hees va également révéler qu’en plus de
leur énorme salaire, de nombreux ministres bénéficient d’un logement
de fonction et d’une indemnité de
logement. Le beurre et l’argent du beurre. Il
interpelle le Premier ministre Alexander De Croo qui le renvoie
vers le secrétaire d’État Mathieu Michel, en charge de la
Régie des Bâtiments, lequel le renvoie… vers le Premier
ministre.
Le gouvernement des banquiers
Les pauvres toujours plus pauvres, les riches toujours plus
riches : ce n’est pas un slogan. Marco Van Hees constate qu’
«en 2000, la Belgique comptait une seule famille milliardaire,
il y a aujourd’hui 41 familles milliardaires
totalisant un patrimoine de plus de 100 milliards d’euros.»
Dans son livre La Fortune des Boël, il prend l’exemple
de la ville de La Louvière : des générations d’ouvriers
sidérurgistes louviérois ont permis à la famille Boël de
devenir la 10e fortune de Belgique avec un patrimoine de 3
milliards d’euros, mais quand la sidérurgie ne rapportait plus
assez, les Boël ont fuit l’usine et La
Louvière comme des voleurs, laissant une région économiquement
sinistrée.
Depuis des années, Marco Van Hees combat l’insupportable politique
des banques. «L’État a injecté des milliards pour
les sauver de la faillite lors de la crise financière de 2008,
mais elles ont aussitôt repris leur chasse au profit maximal,
aux dépens des clients, de leur personnel et des finances
publiques.» Le député PTB va ainsi introduire plusieurs
propositions de loi pour réduire leur toute-puissance : pour
empêcher la fermeture des agences et des bancontacts, pour fixer
des taux d’intérêt corrects en faveur de la clientèle, pour
taxer les surprofits bancaires.
Le gouvernement (Vincent Van Peteghem, Pierre-Yves Dermagne et
Alexia Bertrand)
a conclu avec les banques un protocole leur permettant de
supprimer 4.000 bancontacts.
À l’inverse, le gouvernement Vivaldi ne
prendra aucune mesure contraignante envers les banques. Au
contraire, le ministre Van Peteghem (CD&V),
le ministre Dermagne (PS) et la secrétaire d’État
Bertrand (Open VLD) vont conclure avec les
banques un protocole qui leur permet de supprimer 4.000
bancontacts. Faut-il s’en étonner ? Le CD&V est
historiquement lié à la banque KBC et la famille d’Alexia
Bertrand, 21e fortune de Belgique avec un patrimoine de 1,8
milliards d’euros, est actionnaire principale de deux banques
belges : la Banque Van Breda et Delen Private Bank. Ce qui
conduira Marco Van Hees à dénoncer «le gouvernement des
banquiers».
Une Belgique très peu active contre la corruption
Le parlementaire mène un insatiable combat contre les
conflits d’intérêts et la corruption. Suite à l’affaire Kubla
(ancien ministre libéral condamné à deux ans de prison avec
sursis pour corruption), il rédige la toute première
proposition de loi PTB : elle vise à contraindre les
mandataires politiques à publier leur patrimoine. L’initiative
provoque un tollé en séance plénière de la Chambre.
Marco Van Hees dénoncera les innombrables conflits d’intérêts
de la milliardaire Alexia Bertrand en tant que
cheffe de cabinet du vice-Premier ministre Didier Reynders, puis
comme secrétaire d’État au Budget et à la Défense des
consommateurs. Par exemple, chaque fois qu’elle prend le parti
les banques, quand elle prône les privatisations (dont AvH, le
holding de sa famille, a profité dans le passé), lorsqu’elle
s’oppose à la taxation des grandes fortunes, etc. Il
interpelle le Premier ministre, mais celui-ci se contente d’indiquer
que sa collègue de gouvernement (et de parti) a démissionné du
conseil d’administration d’AvH – comme si cette formalité
éliminait miraculeusement tout risque de conflits d’intérêts…
C’est le même Alexander De Croo que Marco Van Hees
confronte aux rapports du Greco (instance anti-corruption
du Conseil de l’Europe), dont les rapports sont assassins pour
la Belgique, la grande majorité de ses recommandations étant
restées lettre morte. Dans sa réponse, le Premier ministre
reconnaît que «le verdict du Greco est sévère», mais il se
contente de vagues engagements...
Marco Van Hees découvre dans les
cabinets ministériels du gouvernement De Croo
de nombreux collaborateurs issus des multinationales, des banques,
des organisations patronales, etc.
Pas étonnant lorsque l’on voit les liaisons dangereuses se
nouant entre le monde politique et le milieu des affaires. Marco
Van Hees va ainsi radiographier les cabinets
ministériels des gouvernements Michel et De Croo et y
découvre de nombreux collaborateurs issus des organisations
patronales, des cabinets de consultance, des banques, des
multinationales de l’énergie ou du médicament, des milieux
diamantaires, etc.
Il va même montrer que certaines lois importantes ne sont pas
rédigées par le parlement ou le gouvernement, mais directement
par les milieux qui en bénéficient. Ainsi, c’est la FEB
qui tient la plume pour écrire la loi créant les intérêts
notionnels, ce sont les avocats de la multinationale pharma GSK
qui tiennent la plume pour écrire la loi introduisant la
déduction pour revenus de brevet, c’est PwC
qui tient la plume pour écrire la loi inventant les Excess
Profit Rulings, c’est le secteur diamantaire qui tient la plume
pour écrire la loi élargissant la transaction pénale…
«Certains affirment que les salaires mirobolants des
parlementaires et ministres sont un barrage contre la corruption,
relève Marco Van Hees. Pourtant, on voit bien que, malgré ces
hauts salaires, les affaires de corruptions déferlent du PS
jusqu’au Vlaams Belang. Les députés PTB, eux, continuent de
vivre avec un salaire moyen de travailleur. Car quand on ne vit
pas comme on pense, on finit pas penser comme on vit...»
Bibliographie
- C’est pas nous, c’est eux
– Les fondements idéologiques de l’anti-tiermondisme,
Editions Dialogue des Peuples, 1990 (ISBN2-87342-000-6).
- La
fortune des Boël – Un énorme patrimoine, une immense dette sociale,
Editions Aden, Bruxelles, 2006 (ISBN 2930402350).
- Didier
Reynders – L'homme qui parle à l'oreille des riches,
Editions Aden, Bruxelles, 2007 (ISBN 9782930402451).
- Le
Frankenstein fiscal du Dr Reynders – Tout ce que vous n’auriez jamais dû
savoir sur les intérêts notionnels, Editions Aden, Bruxelles, 2008 (ISBN
9782930402710).
- Banques qui
pillent, banques qui pleurent : enquête sur les profits et crises des banques
belges, Éditions Aden, Bruxelles 2010 (ISBN 978-2-80590-041-9).
- Les
Riches aussi ont le droit de payer des impôts, Éditions Aden,
Bruxelles, 2013 (ISBN 9782805920417).
Activité parlementaire
de Marco Van Hees
- Législature 2014-2019 -
Législature 2019-2024
Contact : marco.vanhees@ptb.be
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